Recyclage

Vers l’implantation d’une usine de tri et de recyclage des ordures à Port-Gentil

Vers l’implantation d’une usine de tri et de recyclage des ordures à Port-Gentil
Vers l’implantation d’une usine de tri et de recyclage des ordures à Port-Gentil © 2025 D.R./Info241

Le ministre de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, Mays Mouissi, a annoncé ce 26 juin à Port-Gentil un projet d’implantation d’une usine de tri, de recyclage et de traitement des déchets ménagers. L’initiative est portée par l’opérateur indien Golden Swan, déjà engagé dans une démarche similaire à Libreville.

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Mays Mouissi, a effectué hier une visite d’inspection à Port-Gentil. Deux sites étaient au programme : la décharge publique de Ntchenguè et la zone dite des Cent Manguiers. Objectif affiché : évaluer l’état environnemental de ces zones sensibles, dans une optique de modernisation de la gestion des déchets et de préservation des écosystèmes côtiers.

Prochaine usine

Dans cette région littorale, les enjeux sont étroitement liés. Une gestion efficace des déchets permettrait de limiter les atteintes aux mangroves, fragilisées par l’urbanisation anarchique et les pollutions. C’est dans cette perspective que le ministre s’est d’abord rendu sur le site de la décharge de Ntchenguè, dans le département de Bendjè, en compagnie des autorités locales et d’un investisseur indien.

Une autre vue de cette double inspection

« Nous sommes venus avec un investisseur indien qui a proposé d’implanter une usine de tri, de recyclage et de traitement des déchets. L’objectif est de passer d’une décharge à ciel ouvert à une infrastructure moderne et respectueuse de l’environnement  », a déclaré Mays Mouissi.

Biodiversité locale

La deuxième étape de la tournée a conduit le ministre dans la zone des Cent Manguiers, notamment à Lip et Matanda, où la situation environnementale est alarmante. Le constat est sans appel : les mangroves, écosystèmes pourtant cruciaux pour la biodiversité, la protection côtière et la lutte contre le changement climatique, sont gravement endommagées par les installations humaines illégales.

Le ministre sur la zone protégée

« À l’issue de cette visite, nous déplorons que certains compatriotes continuent de s’installer dans des zones protégées, contribuant à la destruction des mangroves, un écosystème vital pour notre environnement », a regretté le ministre. Face à cette situation, Mays Mouissi a ordonné aux occupants illégaux de quitter les lieux sous trois jours. Des opérations de déguerpissement sont annoncées pour protéger cette zone stratégique, considérée comme un élément clé de la sécurité nationale.

Une visite utile

Les mangroves, qui évoluent dans la zone de balancement des marées, jouent un rôle écologique fondamental. Elles servent de nurseries pour de nombreuses espèces halieutiques, abritent une biodiversité riche, stockent d’importantes quantités de carbone et contribuent à la résilience face aux effets du changement climatique. Pourtant, sur ces sites, elles subissent une pression humaine destructrice.

La visite ministérielle s’est achevée par la présentation du projet d’usine de traitement des déchets industriels, suivie d’une rencontre avec les acteurs économiques et sociaux dans la salle des fêtes de la mairie du quartier Nord de Mer.

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